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Par La Terre est Bleue le 20 Mai 2007 à 09:57
LElysée annonce un "Grenelle" de lenvironnement dès la rentrée
et Alain Juppé présente les grands objectifs de son ministèresamedi 19 mai 2007 Posté par David
Alain Juppé, nommé vendredi ministre dEtat chargé de lEcologie, du Développement et de lAménagement durables, a déclaré attendre des "actions concrètes" du Grenelle de lenvironnement, qui doit se tenir à la rentrée.
La préparation de cette "grande conférence" se fera "en deux temps", a-t-il expliqué sur France-Info. Le président Nicolas Sarkozy recevra "dès lundi" les ONG, puis les représentants de lentreprise et les scientifiques. De ces contacts sera tirée une "feuille de route".
LElysée a précisé que Nicolas Sarkozy tiendra deux réunions lundi. La première rassemblera à 11h à lElysée les organisations non gouvernementales (ONG) de lenvironnement suivantes : la Fondation Nicolas HULOT, le WWF, Greenpeace, Les amis de la terre, la Ligue de protection des oiseaux, la Ligue ROC pour la préservation de la Faune sauvage, le Réseau action climat, France nature environnement et Ecologie sans frontière. La deuxième se tiendra à 14h30 en présence dexperts spécialistes décologie et de développement durable.
"Nous allons nous mettre au travail tout lété et, en septembre ou octobre, nous tiendrons cette grande conférence dont lobjectif ne va pas être de faire une nouvelle fois un tour dhorizon des urgences environnementales, parce quelles sont connues, mais au contraire dessayer de sélectionner des programmes daction, avec des actions concrètes réalisables dans les deux ou trois ans qui viennent", a précisé Alain Juppé, le numéro deux du gouvernement Fillon.
A ses yeux, "la priorité des priorités est de faire en sorte que les transports émettent moins de gaz à effet de serre si nous voulons gagner la bataille contre le réchauffement climatique".
Pour cela, une "culture nouvelle" va devoir être menée, qui favorise beaucoup plus quaujourdhui le fret ferroviaire mais aussi les transports maritimes et fluviaux, ainsi que les transports en commun au niveau des villes.
"Bref, il y a toute une politique de changement de comportement à mettre en oeuvre et cela impliquera effectivement, là aussi, que ladministration ait une vision différente des choses", a-t-il poursuivi.
Lors de la passation de pouvoirs avec Nelly Olin, vendredi après-midi, Alain Juppé a indiqué aux personnels, que le ministère serait organisé autour de quatre "pôles opérationnels" :
* les transports et les déplacements, secteur fort émetteur de CO2 * lhabitat, laménagement urbain et laménagement du territoire, secteurs également importants pour le changement climatique * les politiques énergétiques * lécologie dans ses problématiques plus traditionnelles : biodiversité, eau, etc.
Enfin, il a précisé que le ministère interviendrait dans lévaluation environnementale des politiques publiques, et a souligné limportance de ses dimensions européenne et internationale.
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Par La Terre est Bleue le 20 Mai 2007 à 09:48Citoyens de la Terre
Voici le texte intégral de larticle que jai publié, sous forme concentrée dans le FIGARO du 17 janvier 2007
Les 2 et 3 février prochains se tiendra à Paris la Conférence sur lenvironnement à laquelle le Président de la République a convié les représentants dune cinquantaine de pays, ainsi que des personnalités de toutes origines (scientifique, politique, philosophique, culturelle ) particulièrement engagées dans le combat pour lavenir de notre planète.
Lobjectif de cette Conférence est à la fois simple et ambitieux : mobiliser la communauté internationale en faveur de lenvironnement, faire émerger une nouvelle citoyenneté environnementale et, concrètement, lancer un appel solennel en faveur de la création dune Organisation des Nations Unies pour lEnvironnement (ONUE), comme il existe des organisations mondiales pour léducation, la science et la culture (UNESCO), pour la santé (OMS), pour le commerce (OMC) etc.
Qui peut nier quil y ait urgence ?
Après une période où prévalaient le doute ou linsouciance, les opinions publiques, sensibilisées par les avertissements de plusieurs personnalités dont la parole a une forte résonance médiatique (en France, Nicolas Hulot par exemple, ou Yann Arthus-Bertrand ; mais aussi lancien vice-président des Etats-Unis
Al Gore dont le film : « Une vérité qui dérange » a rempli les salles de cinéma) sont en train daccomplir une véritable révolution intellectuelle et morale : elles prennent conscience que, pour la première fois de son histoire, lhumanité a les moyens de se détruire et de détruire sa planète, non seulement parce quelle sest dotée darmes de destruction massive, les bien nommées, mais aussi parce quelle est en train dépuiser des ressources naturelles vitales et de compromettre les équilibres fondamentaux de notre écosystème.
Tout dun coup, lhumanité comprend que cest sa survie qui est en jeu, quun suicide collectif est en marche, quil y a « le feu dans la maison ».
Je ne mattarderai pas sur le constat. Il commence à être connu, même sil y a encore beaucoup à faire pour vaincre le scepticisme ou lignorance.
Le réchauffement climatique est sans doute le défi majeur.
A quelques rares exceptions près, les savants sont désormais daccord : cest lactivité humaine, et notamment les émissions de gaz à effet de serre, qui sont la cause déterminante de lélévation des températures moyennes à la surface du globe.
Quant aux effets de ce réchauffement, on en trouve quotidiennement la description détaillée dans la presse.
La déforestation qui, malgré les mises en garde les plus alarmistes, se poursuit à un rythme effrayant dans toutes les grandes forêts primaires, aggrave le phénomène en réduisant les capacités mondiales dabsorption du CO2.
La surexploitation des ressources naturelles (énergies fossiles non renouvelables, mais aussi matières premières en général, et peut-être surtout eau ) nous prépare des lendemains douloureux. Si les pays émergents venaient peu à peu à en consommer autant par tête dhabitant que le font les grands pays développés, plusieurs planètes ny suffiraient pas.
La biodiversité recule : le nombre despèces vivantes qui disparaissent chaque année est stupéfiant. Apprendre que dici 2050, si la pêche industrielle se poursuit au rythme actuel, la quasi-totalité des espèces de poisson que nous aimons trouver dans nos assiettes auront disparu, provoque un choc quon espère salutaire.
Sans tomber dans le malthusianisme, on peut aussi rappeler que laugmentation exponentielle de la population humaine depuis le XIX° siècle est lune des causes principales des déséquilibres de tous ordres qui fragilisent la vie sur Terre.
Jarrête là ce rapide résumé des défis que nous avons à affronter.
Au-delà du constat, cest la recherche de solutions qui doit maintenant nous mobiliser.
Que faire ? Cest la question que nous devrions nous poser sans cesse, et poser à tous les responsables qui sont en situation dagir.
Car nous pouvons agir. Nacceptons pas le catastrophisme de ceux qui nous disent quil est trop tard !
Nous avons déjà apporté la preuve, dans un passé récent, que nous étions capables dinverser certaines tendances.
La qualité de lair, par exemple, est aujourdhui meilleure, dans beaucoup de grandes villes européennes, quelle ne létait il y a trente ou quarante ans : les transports collectifs non polluants ou moins polluants (métros, tramways, bus au gaz ) ont été développés ; les systèmes de chauffage ont été modernisés et mieux réglés
Quand les scientifiques ont observé un « mitage » inquiétant de la couche dozone qui protège la Terre de certains rayonnements dangereux, ils ont recherché et trouvé lune des causes du phénomène : la dispersion dans latmosphère de grandes quantités de CFC, ces gaz présents dans toutes nos bombes aérosols. La communauté internationale a réagi en signant, à Montréal, en 1987, un accord qui interdisait lutilisation des CFC. Résultat : on observe aujourdhui que la couche dozone est en train de se reconstituer.
Lévolution de la démographie mondiale elle-même nous montre que le pire nest pas sûr : dans tous les pays émergents, les courbes de croissance de la population commencent à sinfléchir. Ce quon appelle parfois la « révolution démographique » poursuit son cours : après la chute de la mortalité, notamment infantile, due à lamélioration de létat sanitaire des populations, vient la baisse de la natalité qui accompagne le développement et les changements de comportement quil induit. Les prévisions démographiques globales à échéance de quelques décennies sont revues à la baisse. (Je névoquerai pas ici les problèmes que pose à de nombreux pays riches leur déclin démographique.)
Rien, donc, nest perdu.
Jirai même plus loin : une chance nous est peut-être donnée de construire un monde meilleur, plus respectueux des équilibres naturels, plus harmonieux, plus doux
Je ne veux certes pas céder à la tentation de lUtopie, de ce monde idéal que daucuns nous décrivent : un monde où lempreinte écologique humaine aurait « rétréci » ; où nous utiliserions moins deau et de ressources naturelles ; où la part des biens matériels dans notre consommation aurait décru au profit des secteurs immatériels tels que les services, les arts, la connaissance, lartisanat etc
Mais, à tout prendre, je préfère croire que « Un autre monde est possible », comme tente de le démontrer plus sérieusement Joseph Stiglitz, que de laisser prospérer les thèses passéistes qui nous vantent ce quil est convenu dappeler la « décroissance » : moins de consommation, moins de production, moins de déplacements et pourquoi pas ? au bout du chemin, le retour à la diligence et à la lampe à huile.
Comment parler de décroissance dans un monde où un milliard de personnes vivent avec moins de deux dollars par jour, où 800 millions dhommes, de femmes, denfants ne mangent pas à leur faim ? Léconomie mondiale doit continuer à produire de la nourriture, des vêtements, des maisons, et aussi des machines, des véhicules
Ne nous trompons pas dobjectif ! Le but nest pas de produire moins, de consommer moins, de se déplacer moins mais de produire autrement, de consommer autrement, de se déplacer autrement. Ce nest pas la décroissance quil nous faut organiser, mais une autre forme de croissance, mesurée sans doute par un outil statistique un peu moins fruste que notre actuel PNB (encore que celui-ci inclue les services, si précieux pour notre bien-être ), une croissance qui saccompagne en tout cas de la décroissance des gaspillages et de lépuisement des ressources non renouvelables.
Oui, une industrie capable de développer de nouvelles techniques de production moins consommatrices dénergie et de matières premières est possible ! Une science capable dinventer de nouvelles énergies, renouvelables et non émettrices de gaz à effet de serre, est possible ! Une agriculture capable de renoncer à lutilisation massive de substances chimiques qui polluent nos sols et nos nappes phréatiques, pour généraliser des méthodes biologiques est possible ! Un urbanisme capable de concevoir des quartiers où tout concourre à préserver notre environnement, et des habitations à énergie positive, cest-à-dire qui restituent autant ou plus dénergie quelles nen consomment, est possible
Suis-je en train de tomber à mon tour dans lUtopie ? Je ne le pense pas. Jai simplement confiance dans les capacités créatrices de lespèce humaine.
Et puis, après tout, si la révolution écologique était notre nouvelle Utopie ? Il y a parfois, dans les visions utopiques de lavenir, une force de progrès et de mobilisation qui peut changer le cours des choses.
A condition de sappuyer sur un solide plan dactions.
Il nous faut maintenant agir, et à tous les niveaux. Il nous faut créer une grande chaîne dinitiatives, du local au global, comme jai tenté de lexpliquer dans lune des lettres de mon livre : « France, mon pays ».
Tout commence dans nos vies quotidiennes, là où nous vivons, dans nos campagnes et principalement dans nos villes.
Les villes sont en première ligne dans le déclenchement et le développement de la révolution écologique.
Elles ont dabord la responsabilité dorganiser les déplacements de leurs habitants, de faire fonctionner des transports collectifs moins polluants, de rendre les espaces publics aux cyclistes et aux piétons. Beaucoup de villes françaises ont, au cours des années récentes, lancé le mouvement.
Elles sont aussi responsables des politiques de collecte et de traitement des déchets, notamment de leur recyclage ; elles peuvent inciter à diminuer la production des dits déchets, par une action dinformation et déducation des citoyens.
Responsables encore dune gestion plus raisonnée de leurs ressources en eau, quil sagisse des usages publics (voirie, espaces verts) ou privés (récupération des eaux pluviales etc.)
Responsables de favoriser léco construction et léco aménagement, cest-à-dire de demander le respect des normes de haute qualité environnementale à loccasion de la délivrance des permis de construire ou de lapprobation des opérations durbanisme.
Cette énumération des responsabilités locales nest pas exhaustive. Cest en particulier à léchelon local quil faut amplifier les campagnes de sensibilisation et de pédagogie concrètes qui feront évoluer les comportements individuels.
La chaîne se prolonge au niveau national.
Les gouvernements ont un rôle éminent et multiforme à jouer ; je ne donnerai que quelques exemples : mettre en uvre le principe « pollueur payeur », taxer la production de carbone, utiliser le levier fiscal pour encourager lutilisation des biocarburants, la progression du fret ferroviaire ou les économies dénergie.
Le maillon régional est important. On pense naturellement chez nous au rôle de lUnion Européenne dont on attend une politique énergétique plus volontariste ; la production de normes plus protectrices de notre santé, de notre sécurité, de nos équilibres et milieux naturels ; la poursuite de la réforme de la politique agricole dans le sens dun meilleur respect de notre environnement.
Dautres espaces de solidarité régionale se constituent ou saffirment, notamment pour la gestion de leau ou les bonnes pratiques concernant les fleuves partagés (Sénégal, Niger, Rhin, Mékong )
Vient enfin, en bout de chaîne, le maillon de la gouvernance mondiale.
Il existe aujourdhui 500 accords internationaux relatifs à lenvironnement ; la plupart sont moins connus que le célèbre protocole de Kyoto. Il existe aussi 18 agences, programmes ou institutions internationales qui ont compétence en la matière, dont le Programme des Nations Unies pour lEnvironnement (PNUE). On imagine facilement les défauts du système : prolifération des instruments, fragmentation des centres de décision, concurrence entre les institutions, absence de politique internationale cohérente, faiblesses structurelles du PNUE qui na aucune capacité normative et peu de capacité opérationnelle.
Système coûteux de surcroît, quil sagisse du coût de fonctionnement des 500 accords multilatéraux, dotés chacun de leur propre secrétariat et de leur budget ; du coût des multiples réunions et rapports ; ou des coûts indirects globaux dune mauvaise gouvernance.
Doù la proposition avancée par Jacques Chirac et formalisée par lUnion Européenne de créer une organisation chef de file, associant tous les acteurs dune politique globale de lenvironnement et sinspirant des meilleures pratiques internationales existantes. Il appartiendra à la prochaine Conférence de Paris den préciser les contours.
Je voudrais seulement évoquer ici quelques-unes des objections qui pourraient lui être faites.
Certaines viendront des pays développés et principalement des Etats-Unis dAmérique dont on connaît la méfiance envers le système onusien, toujours soupçonné de lourdeur et dinefficacité. Nous devrons être vigilants sur les performances de la nouvelle organisation et prendre, en amont, toutes précautions pour la doter de règles de fonctionnement exigeantes.
Dautres critiques seront formulées par les pays émergents qui redoutent de voir leur croissance freinée par lédiction de normes ou de contraintes que nont pas connues, au moment de leur révolution industrielle, les vieilles nations industrialisées. Il faut prendre en compte cette crainte, mais nous devons aussi nous employer à convaincre ces pays que, sils refusent de sassocier au sauvetage de notre planète commune, ils néchapperont pas à la catastrophe annoncée. Notre survie est leur survie.
Les pays pauvres enfin nous interpelleront, à raison, sur ce quils peuvent attendre dune telle initiative. Sera-t-elle un luxe de pays riches ?
Aggravera-t-elle les inégalités à travers la planète ?
Ces interrogations sont légitimes et nous devrons y répondre en nous engageant à intégrer pleinement lenvironnement dans les politiques de développement et de lutte contre la pauvreté, cest-à-dire à aider, financièrement mais aussi grâce à un soutien technologique, les pays en développement à participer à notre révolution écologique. Sans doute ont-ils, eux aussi, beaucoup à nous apprendre sur le respect de la nature et de la vie
Nous nous lançons dans une longue quête.
Comme toujours, cest à un groupe pionnier de nations plus militantes de la Terre quil reviendra de la conduire.
Quand la France, le Canada, le Québec, et quelques autres ont décidé de mener la bataille de la diversité culturelle, le scepticisme que souleva leur initiative fut grand. Aujourdhui la Convention de lUNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, adoptée à Paris le 20 octobre 2005, entrera en vigueur en mars prochain.
Certes comparaison nest pas raison. Mais la foi, nourrie par lévidence de lurgence, peut soulever des montagnes.
Alain Juppé
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Par La Terre est Bleue le 8 Mai 2007 à 12:44
Prenez connaissance des engagements de notre futur Président pour la planète
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux d
avoir loccasion de mexprimer devant une assemblée aussi passionnée. Cher Nicolas, la signature du Pacte écologique nest pas un acte anodin, cest prendre un engagement devant presque 600 000 personnes qui ont adhéré. Et vous connaissez mes principes : je dis tout avant lélection et je ferai tout après. Je ne veux pas revenir sur le détail de ma réponse au Pacte écologique, un quart dheure ny suffirait pas. Je veux revenir sur le sens de cet engagement.Ma famille politique a créé le premier ministère consacré à lenvironnement. Elle a fait voter de grandes lois, comme la Charte de lenvironnement, une charte qui constitutionnalise le principe de précaution. Elle a aussi fait de grandes erreurs. Elle na pas toujours été à la hauteur du problème. Je ne veux pas renier ce passé. Je veux le dépasser. Il y a urgence pour une révolution écologique.
Parler denvironnement, cest parler de notre relation à la nature. Hubert REEVES nous appelle à franchir une nouvelle étape, à sortir de lère de la destruction pour entrer dans celle de la préservation.
La nature seffondre sous nos yeux. Si nous ne faisons rien, elle nous entrainera dans sa chute.
Les trois urgences sont connues : le réchauffement climatique, le déclin de la biodiversité et la santé environnementale. Tel est lordre des priorités que jai fixé, des priorités qui effectivement déterminent nos politiques. Car ce ne sont pas des questions de confort mais une question de survie.
Mon engagement repose sur la conviction que la lutte contre le réchauffement climatique est une politique de développement durable.
Nicholas STERN a montré que linaction pouvait coûter jursquà 20 % de la consommation mondiale annuelle quand il suffirait dinvestir 1 % du PIB mondial dès aujourdhui pour apporter une solution.
Lenjeu est social, et même géostratégique. Le rapport du GIEC qui sera publié demain devrait malheureusement confirmer laggravation du réchauffement climatique. La France ne sera pas le pays directement le plus touché. Mais quadviendra-t-il dans un monde où 200 millions de réfugiés climatiques devront fuir leur continent pour survivre ? La démocratie peut elle résister à la gestion dela pénurie ?
Seul le prononcé fait foi
2Mon engagement repose sur la conscience.
Les rapports du GIEC, le rapport STERN, le rapport de la mission parlementaire sur leffet de serre, le film de Al GORE, lexcellent livre de Jared DIAMOND,Effondrement, le dernier essai de STIGLITZ Il faudrait être sourd ou aveugle pour ignorer lurgence écologique. Permettez-moi à ce sujet de dire un mot aux ONG présentes. Nous navons pas toujours été daccord et nous ne le serons pas toujours. Mais vous avez été les moteurs de la prise de conscience dans lensemble de la société.
Comme nous avons besoin de syndicats forts, nous avons besoins dONG fortes dans les entreprises comme dans ladministration. Nathalie Kosciusko Morizet avait proposé en juillet 2004 que le Conseil économique et social soit complété dune branche environnementale. Je reprendrai cette proposition.
Les politiques doivent shabituer à dialoguer avec les ONG.
Mon engagement repose sur lespoir.
Le réalisme nest pas le catastrophisme. Lhumanité ne saurait se condamner. Elle doit aujourdhui franchir une nouvelle étape dans son développement. Et je considère que cest une chance.Il faut prendre dans les cinq prochaines années les mesures qui permettront de répondre à lenjeu climatique sur une ou deux générations. Mais la réponse ne peut être technique. Cest pourquoi je naime pas le catalogue de mesures. La réponse est politique : il faut concevoir une nouvelle société qui réponde au besoin de confort sans faire de la consommation un idéal en soi. Je crois par exemple quil faut imposer une durée de vie aux produits ménagers, par exemple une durée de garantie. Cestun enjeu environnemental. Cest aussi un enjeu pour le pouvoir dachat de nos concitoyens. Je crois à la nécessité de donner un prix à la nature et un coût à la pollution. Cest un sujet économique et même philosophique. Après la société des médias, saurons-nous imaginer la société du développement durable ? Dominique BOURG, jaurai plaisir à ce que nous échangions de manière plus approfondie sur ce point.
Mon engagement repose sur la conviction que la France compte.
Certes, le climat est un « bien mondial ». En moins de trois mois, la seule progression des émissions de gaz à effet de serre de la Chine aura complètement annihilé nos efforts. La réponse est à lévidence mondiale. Cela nenlève rien à lexigence que nous soyons exemplaires en France.Et permettez-moi de regretter que G BUSH ait fait un « petit pas » lors du discours de lEtat de lUnion alors que nous attendions de lui un « grand pas ». Evidemment, le Protocole de Kyoto est insuffisant.
Mais, labsence des Etats-Unis est inadmissible. La plus grande Nation du monde ne peut sexonérer de son devoir dexemplarité.
Je souhaite dailleurs, comme la suggéré Al Gore, que nous puissions créer un G20 du climat pour prendre des engagements précis sur les émissions de gaz à effet de serre et pour accélérer les transferts de technologies propres vers les pays les plus pauvres.
Seul le prononcé fait foi
3La création dune Organisation mondiale de lenvironnement, qui devrait je lespère saccélérer avec la Conférence internationale qui souvre vendredi, est un premier pas vers la définition dun droit international de lenvironnement qui équilibrera la toute puissance du droit du commerce.
Le développement durable est une chance pour lUnion européenne. Cest une éthique qui peut refonder lidentité perdue de lEurope. Cest un grand projet pour demain, celui dun programme de recherche sans précédent sur les énergies qui remplaceront le pétrole. La France doit devenir le moteur de ce grand projet.
Cher Nicolas, je voudrais maintenant répondre aux craintes que vous avez exprimées le 22 décembre dernier.
- Vous craignez que beaucoup de politiques naient pas pris la mesure de lurgence et des enjeux.
Nous nous sommes rencontrés, nous avons échangé des courriers. Et jai signé en émettant quelques réserves. Si javais considéré la signature du Pacte comme un acte médiatique et anodin, je vous aurai rencontré sous les feux des médias et je naurais émis aucun commentaire.
Lune des réserves porte sur la création dun poste de Vice Premier Ministre. Je considère quun grand Ministère du Développement durable, doté de moyens considérables, responsable de services opérationnels, aura plus defficacité. Et admettez quau terme de nos échanges, je vous ai accordé quil soit bien confié à un Ministre dEtat, c'est-à-dire au numéro deux du Gouvernement. En réalité, je pense que le Président de la République a le devoir de veiller personnellement à cette politique. Le développement durable, cest dabord une vision stratégique et prospective de la France.
- Vous craignez la rigidité des dogmes et linertie culturelle.
Je partage votre crainte. Mais « ne rien changer », cest une chance sur deux que la température mondiale augmente de plus de 5 ° celsius avant la fin du siècle, un écart comparable à celui qui nous sépare de lère glaciaire. Lhomme ou la femme politique qui ignore cette réalité doit changer de métier.
« Ne rien changer », cest poursuivre un dialogue de sourd avec les ONG. Nous avons consulté les associations. Et vous savez que ce nétait pas la tradition de notre famille politique. Nous avons fait évoluer nos positions. Un exemple : jai proposé que les cantines publiques soient approvisionnées par des produits issus de lagriculture biologique. Les associations avec lesquelles nous échangeons réclament une aide à la conversion car nous manquons de producteurs en France. Je le proposerai.
A linverse, je vous demande dentendre nos positions. Et permettez-moi daborder un sujet difficile : le nucléaire. Je nai aucun attachement particulier pour cette filière. Comme vous, je souhaite que lon cible les investissements sur les énergies propres et notamment les énergies renouvelables. Mais je sais aussi que sans le nucléaire, la France naurait pas un taux démission de gaz à effet de serre par habitant de 21% inférieur à la moyenne de lUnion européenne. Je sais seulement que nous navonspas dautre alternative propre pour fournir une énergie de masse. Et vous savez que les énergies renouvelables ne peuvent à court et moyen terme remplacer le nucléaire. En dautres termes, sans maintenir notre capacité de production nucléaire, la France ne peut relever le défi climatique.
- vous craignez quavec votre retrait ces questions soient elles-mêmes en retrait de la campagne présidentielle.
Je doute fortement que vous disparaissiez du débat. Le Pacte écologique a suscité une adhésion que personne ne peut décevoir. Ce 31 janvier est une première étape. Je veux continuer la consultation dexperts et léchange avec les associations. Je veux surtout que ce débat dépasse lélection. Jai proposé que la fiscalité écologique soit doublée. Jai proposé que tous les produits propres bénéficient dune TVA à taux réduit pour être moins chers que les produits polluants. Il faut envisager lextension des quotas démission de gaz à effet de serre ou un nouveau système de taxation du carbone.
A lévidence, ces réformes doivent être pensées avec ladhésion de tous, associations, syndicats, experts, élus. Il faut un « Grenelle du développement durable » dès lété pour concrétiser ces propositions et que chacun prenne des engagements précis.
La France est un grand pays, un pays dont la voix et les positions comptent encore à travers le Monde. Cest de la sincérité de nos engagements que dépend en partie la crédibilité de notre discours dans le Monde. Et je crois que ce discours a encore une force inestimable pour soulever les passions qui permettront de relever le défi climatique et les autres défis du développement durable.
Je vous remercie
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Par La Terre est Bleue le 6 Mai 2007 à 10:52
Au moment des cette période de changements électoraux, il me semble profitable de méditer les idées de Henri LABORIT sur l'homme imaginant.
Retrouves des morceaux choisis dans la rubrique sur les comportements humains.
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Par La Terre est Bleue le 11 Avril 2007 à 21:08
Parcours du combattant pour l'achat d'un véhicule électrique trouvé sur internet
visitez le site suivant pour le récit de ce parcours
Source : http://www.pile-au-methanol.com/roulez-electrique.htm
Prix d'une installation de chauffe eau solaire :
Le coût de linstallation de production deau chaude sanitaire est de 23 630 ttc (soit 155 000 Fttc). source : http://web.univ-pau.fr/~scholle/ecosystemes/6-ref/60-2-fr.htm
Prix d''une installation de chauffe eau électrique :
Tarifs indicatifs :
TVA 5.5% : de 207 à 1601 TTC
TVA 19.6% : de 234 à 1816 TTC
Source : http://www.dedietrich-thermique.fr/produits/gammes_de_produits/eau_chaude_sanitaire/chauffe_eau_cor_emailFerait-on tout pour que l'attitude éco responsable soit découragée ?
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