• Près de 500 scientifiques du monde entier se réunissent demain, à Paris, pour livrer leur diagnostic sur la "bombe climatique" du réchauffement déjà amorcée.

    Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), mandaté par l'ONU, va plancher 4 jours à l'UNESCO, à Paris, pour publier vendredi 2 février, le chapitre scientifique de son quatrième rapport, véritable "bible" des connaissances climatiques qui servira de référence pour les 5 prochaines années.

    Ce nouveau rapport, en cours d'élaboration depuis 2 ans, ne devrait réserver aucune "bonne nouvelle".

    Source : La Montagne du dimanche 28 janvier 2007


    votre commentaire
  • "Nicolat Hulot , finalement a renoncé...

    ...Le voilà promu au rang de héros de l'écologie et loué pour son sens de l'interêt général...

    ...En tout cas, grâce à la menace de sa candidature, l'environnement devrait occuper une place de choix dans la campagne..."

    Dominique Valès

    Source : La Montagne du dimanche 28 janvier 2007


    votre commentaire
  • Luis Lema, New York
    Mercredi 24 janvier 2007  
      
     Faudra-t-il remercier les ours polaires? Au tournant de l'année, l'annonce selon laquelle l'administration Bush allait inscrire cet animal sur la liste des espèces menacées a servi de révélateur. Pour la première fois, cette administration reconnaissait en effet le réchauffement de la planète et la menace qu'il fait planer sur les êtres vivants. Pendant ce temps, il neige en Californie tandis que la Côte Est reste inhabituellement chaude: les Américains ne parlent plus que du dérèglement climatique. George Bush les a entendus: dans le discours sur l'Etat de la Nation qu'il allait prononcer cette nuit, la question de l'environnement devait occuper une place centrale.

    Selon un sondage récent conduit par l'université de Yale, 93% des Américains estiment que le gouvernement devrait favoriser le développement de nouvelles énergies. Ils sont presque autant à s'inquiéter devant la dépendance de l'Amérique vis-à-vis du pétrole étranger. Pour un George Bush qui a atteint la cote de popularité la plus basse pour un président depuis un quart de siècle, ces chiffres ont de quoi faire rêver. Selon les informations de ses collaborateurs, il devait lancer mardi soir un plan «très ambitieux». Il ne viserait pas seulement à accroître très fortement la production d'éthanol, à base de maïs ou de copeaux de bois, mais devrait aussi fixer comme objectif de réduire de 20% la consommation d'essence d'ici à 2017.

    En réalité, George Bush avait déjà surpris dans son discours de l'année dernière. Le Texan que l'on disait aux ordres de «Big Oil», les pétroliers américains, reprochait alors aux Etats-Unis d'avoir développé une «addiction au pétrole». Dans l'intervalle, pourtant, la demande a continué de grimper: les Américains, qui paient leur litre d'essence trois fois moins cher que les Européens, consomment aujourd'hui 45% du pétrole mondial, alors qu'ils représentent 5% de la population du globe.

    Le discours de mardi sera-t-il un tournant? A défaut d'entrer dans l'histoire comme le président qui a démocratisé le Moyen-Orient, George Bush sera-t-il celui qui incarnera le grand réveil de l'Amérique face aux changements climatiques? Ou ce discours ne servira-t-il qu'à dévier momentanément l'attention de l'Irak et d'une politique dont le président doit pour la première fois répondre devant une majorité démocrate au Congrès?

    La notion «d'indépendance énergétique», de fait, est une sorte de transition toute trouvée. Au-delà des préoccupations écologiques, le sentiment est devenu très fort aux Etats-Unis que l'argent américain est la principale arme à se retourner contre eux. Irak, Venezuela, Arabie saoudite sont mis dans le même sac: «Pour gagner la guerre contre le terrorisme, nous devons d'abord arrêter de financer le terrorisme avec l'argent du pétrole, s'emporte Vinod Khosla, personnalité particulièrement écoutée au sein de la Silicon Valley. Utilisons plutôt notre argent pour financer une guerre contre le pétrole.»

    Car si Bush devait rejoindre le camp des défenseurs de l'environnement, c'est aussi que ce camp ne cesse d'accroître son influence. Ce lundi, ayant senti tourner le vent, c'était une dizaine de géants de l'industrie ou de la chimie, comme Entergy Corp ou DuPont de Nemours qui affichaient leur intention de pousser en direction d'une limitation des gaz à effet de serre.

    Avant cela, six Etats de l'Est s'unissaient autour de New York pour défendre une politique visant à contrer le réchauffement climatique. Déjà, 22 Etats américains ont fixé un quota d'utilisation d'énergies renouvelables.

    De son côté, le rival malheureux de Bush, Al Gore, n'en finit plus de multiplier les succès avec son documentaire sur le réchauffement climatique. Enfin, la Coalition des gouverneurs pour l'éthanol (Governor's éthanol coalition) ne cesse de s'étendre. Fondée en 1991, elle cherche depuis lors à réduire la dépendance énergétique du pays ainsi qu'à «stimuler l'économie nationale». Sur la carte où la coalition marque sa progression, il ne reste plus qu'une douzaine d'Etats à conquérir. Même le Texas est tombé dans l'escarcelle.

    Pour George Bush, la pression est bien sûr devenue encore plus forte avec la nouvelle majorité démocrate. D'ici au jour de l'Indépendance, le 4 juillet, la nouvelle présidente du Congrès Nancy Pelosi veut fournir au pays les moyens d'assurer son indépendance énergétique. Mais les amis politiques du président ne sont pas en reste. A l'image d'un Arnold Schwarzenegger qui, en tant que gouverneur de Californie, l'Etat le plus peuplé du pays, s'est engagé à réduire d'un quart les gaz à effet de serre avant 2020.

    Les Etats-Unis, certes, n'ont toujours pas ratifié le Protocole de Kyoto. Mais, à en croire les plus optimistes, ces innombrables initiatives locales amèneront bientôt le pays à le respecter de fait, au moins en partie. Il ne manquait encore qu'à convaincre le président... 

    http://www.letemps.ch:80/template/tempsFort.asp?page=3&article=198788

    Source :  La lettre de Terre Sacrée du 24 janvier 2007


    votre commentaire
  • Les températures exceptionnelles relevées ces derniers jours sur une large partie de l'hémisphère nord, après un automne anormalement doux lui aussi, sont à la fois la manifestation du phénomène climatique El Nino et le signe du réchauffement planétaire en cours, selon les experts.

    Après une année 2006 classée au 4e rang des plus chaudes de l'hémisphère nord par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), les services météorologiques britanniques estiment déjà qu'il y a "60% de probabilité" pour que l'année 2007 batte des records de chaleur, avec une moyenne mondiale de 14,54°C, détrônant de peu l'année 1998.

    El Nino, installé sur le Pacifique est depuis la fin de l'été, contribuera encore à affoler le mercure jusqu'à la fin du premier trimestre, selon Jean-Pierre Céron, directeur adjoint de la climatologie à Météo France.

    El Nino se produit tous les trois ou sept ans - la dernière fois en 1998 - quand les eaux du centre et de l'est du Pacifique se réchauffent de façon importante, modifiant le cycle des échanges de chaleur et d'humidité entre l'océan et l'atmosphère.

    "Quand un bassin aussi important que le Pacifique oriental se réchauffe, ça représente une part non négligeable de la surface terrestre, donc c'est normal que le climat de la planète en soit affecté, souligne M. Céron, justifiant ainsi la douceur actuelle et celle de l'automne.
    IL faut aussi compter avec le changement climatique, estiment les experts.

    "Sur les 30 dernières années, les températures de l'hiver ont globalement augmenté d'une façon anormale par rapport au passé, sans qu'on puisse l'expliquer par les seuls phénomènes solaires ou volcaniques", nuance M. Luterbacher.

    L'actuel épisode de tiédeur hivernale est "cohérent avec les effets attendus des rejets de gaz à effet de serre et accrédite la thèse du réchauffement climatique", estime également Michel Schneider, ingénieur de Météo France. Même s'il ne peut lui être attribué directement compte tenu de la variabilité naturelle du climat".

    Ce n'est d'ailleurs pas fini: les trois prochains mois laissent présager un trimestre globalement plus chaud que d'ordinaire sur toute l'Europe occidentale et du nord.

    "Dans les années à venir, ces périodes de douceur vont devenir de plus en plus fréquentes et ne seront plus aussi exceptionnelles qu'elles peuvent l'être aujourd'hui", prévient Michel Schneider.

    Source : La lettre de Terre Sacrée du jeudi 11 janvier 2007


    votre commentaire
  •  Louis-Gilles Francoeur

    Édition du jeudi 04 janvier 2007

    «Il faut à tout prix éviter le seuil de l'emballement», dit un spécialiste

    Des hivers aussi aberrants que celui qui a cours présentement, s'ils ne sont pas nécessairement un effet du réchauffement du climat, nous donnent cependant une idée très claire de ce qui s'en vient d'ici 2050, car le mégaphénomène climatique est désormais «irréversible».

     «Irréversible, certes, et c'est pourquoi il faut intensément se préoccuper de nous y préparer par l'étude des meilleures stratégies d'adaptation. Mais pas encore en phase d'emballement, ce qui le rendrait hors de contrôle par les humains», explique en entrevue au Devoir André Musy, le directeur du Centre Ouranos de Montréal, qui se spécialise dans l'étude du réchauffement climatique.

    On sait depuis plusieurs années -- parce que des dizaines d'études le confirment -- que le réchauffement du climat s'accélère, au point de rejoindre certains scénarios parmi les plus pessimistes, ajoute le directeur d'Ouranos. Mais on ne sait pas encore où se situe exactement le seuil à partir duquel le réchauffement s'emballerait grâce à la libération des millions de tonnes de CO2 emprisonnées dans le pergélisol ou des millions de tonnes de méthane solide -- 22 fois plus efficace que le CO2 comme gaz à effet de serre (GES) -- qui dorment sur le plancher des océans à très grande profondeur. Sans parler des impacts de l'arrêt de l'oscillation de l'océan Atlantique et du Golf Stream, dont dépend le climat européen.

    «Ce qu'on sait cependant, explique André Musy, c'est qu'il est pratiquement inévitable que le climat de la planète se réchauffe de 4 à 5 °C d'ici 2050, car on ne peut pas retirer de l'atmosphère terrestre les énormes quantités de GES émises depuis 10 ou 15 ans, qui vont y rester encore longtemps. L'effet de ce réchauffement variera selon les régions. Dans le nord du Canada, on parle d'un réchauffement qui pourrait atteindre 7 à 8 °C si la couverture de neige s'y modifie sensiblement. Même si la marge d'erreur dans ce domaine demeure relativement importante, il faut constater que tous les modèles mathématiques convergent dans la même direction.»

    C'est un réchauffement du climat terrestre moyen de cette ampleur, soit entre 3,5 et 4 °C, qui a fait fondre la calotte de glace d'environ deux kilomètres d'épaisseur qui recouvrait Montréal il y a 15 000 ans. On peut difficilement imaginer à quoi ressemblerait la métropole si le climat devait se réchauffer autant en moins de deux générations. Mais c'est ce que prédisent les modèles à partir de la situation actuelle, et cela, ajoute André Musy, même si on amorçait une diminution radicale de nos émissions de GES dès maintenant.

    Le véritable enjeu, dit-il, c'est de savoir si on peut éviter l'emballement du réchauffement climatique, qui pourrait provoquer un réchauffement planétaire moyen, pouvant atteindre 7 à 8 °C, ce qui serait possible si les émissions d'origine humaine déclenchent la libération des forces naturelles dormantes dans le pergélisol et le fond des mers. À ce stade, toutes les tentatives humaines pour contrôler l'évolution du climat seraient vaines.

    «Tous les scientifiques travaillent présentement avec des scénarios qui tablent sur un doublement des concentrations du CO2 atmosphérique d'ici 2050. C'est ce qui devrait provoquer une hausse du climat moyen de la planète qui pourrait atteindre 4 à 5 °C. Mais si on n'arrive pas à décarboniser l'activité humaine à temps, i.e. à réduire globalement et sensiblement les émissions de GES sur la planète, on pourrait, non pas doubler mais tripler, voire quadrupler ces concentrations. Et là, on entrerait dans la phase de l'emballement du climat, ce qu'il faut à tout prix éviter», explique André Musy.

    Ce dernier voit une timide lueur d'espoir dans le récent décret américain qui classe les ours polaires en tant qu'espèce menacée aux États-Unis. Une lueur d'espoir parce que la loi américaine sur les espèces menacées oblige l'administration Bush à modifier ses politiques pour qu'elles n'ajoutent plus à la menace climatique qui pèse sur cette espèce. S'il s'agit d'une manoeuvre habile pour amorcer un virage dans le dossier du climat, peu importe la subtilité de l'astuce, il s'agira d'un pas très important, dit-il.

    Les trois prochains rapports quinquennaux -- le premier au début de février -- du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (GIEC), le groupe-conseil de l'ONU en matière de climat, pourraient non seulement mesurer l'accélération du réchauffement, mais évoquer la question la plus critique entre toutes, celle du seuil d'emballement du climat, ajoute André Musy.

    Un peu partout dans le monde, plusieurs chercheurs ont commencé à dire que l'humanité n'a plus que dix ou vingt ans pour éviter ce seuil fatidique. Certains soutiennent même que ce seuil aurait déjà été franchi et que les dérèglements du climat, de plus en plus frappants à l'échelle mondiale, ne se situent plus dans la «variation» de la météo mais dans la tendance lourde du réchauffement planétaire.

    Un hiver chaud

    Aucun chercheur n'ose en effet affirmer si l'hiver en cours, pour le moins doux et parcimonieux côté neige, se situe dans la gamme des caprices souvent exceptionnels de dame Nature ou s'il est l'effet de la tendance lourde et «irréversible» du réchauffement climatique.

    Ross Brown, un climatologue d'Environnement Canada prêté au Centre Ouranos, expliquait hier au Devoir qu'il a relevé dans les séries météo plusieurs hivers exceptionnellement doux, comme maintenant, qui surviennent justement durant les années du phénomène El Niño. Comme maintenant.

    Il a noté que, durant les hivers El Niño, le Québec, notamment, a enregistré beaucoup moins de chutes de neige. En somme, l'hiver démarre ces années-là plus tard et le dégel survient plus tôt au printemps. Mais il se dit d'accord avec d'autres collègues qui y voient une synergie entre El Niño, la tendance au réchauffement et le fait que janvier affiche historiquement les écarts les plus variables en matière de température.

    On s'en rend compte lorsqu'on consulte les statistiques d'Environnement Canada sur le mois de janvier: la température moyenne historique se situe à - 10,2 °C; la température maximale moyenne quotidienne se situe, elle, à - 5,7 °C, ce qui est nettement plus froid que maintenant. Le minimum moyen quotidien atteint - 14,7 °C. Et c'est effectivement un mois de surprises extrêmes, car le maximum jamais enregistré y a atteint 13,9 °C en 1950. On ne sera pas loin de ce maximum en fin de semaine, avec un maximum de 10 °C. Mais en 1957, le thermomètre chutait aussi en janvier à - 37,8 °C!

    Si on ne peut pas vraiment trancher entre «variation ou tendance» pour expliquer l'hiver actuel, estime André Musy, une chose est certaine: ce genre d'hiver illustre ce que pourrait être dans un demi-siècle la température hivernale au Québec et dans l'est du Canada, avec son cortège d'impacts appréhendés, comme l'érosion accélérée des côtes du golfe Saint-Laurent, le dégel du pergélisol dans les communautés nordiques et des impacts de toutes sortes sur la végétation, les forêts, la faune et les populations d'insectes, etc.


    http://www.ledevoir.com:80/2007/01/04/126390.html

    Source : La lettre de TerreSacrée du 04 janvier 2007


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique