• Les ressources de la planète vont s'épuisant, les déserts continuent leur inexorable expansion, les équilibres atmosphériques sont de plus en plus perturbés,

     

    la couche d'ozone cesse de protéger la vie contre les rayonnement ultra-violets,

    le climat se réchauffe au point de faire fondre les glaces polaires, noyant de vastes bandes côtières,

        

    des tempêtes violentes dévastent le réseau fragile des technologies dont dépend la survie des grandes villes, les terres et les océans pollués s'appauvrissent en espèces végétales et animales.

    Tout d'un coup, sans que l'on s'en soit aperçu et trop tard pour y remédier, le processus est devenu irréversible. La planète, victime du succès incontrôlé de l'espèce humaine, est devenue impropre à héberger cette espèce, elle-même victime d'un mouvement évolutif qui a privilégié l'intelligence et l'inventivité sans apporter le complément de sagesse indispensable à l'exercice de ces facultés.

    Il y a aussi la possibilité d'épidémies catastrophiques qui viendraient précipiter l'extinction de notre espèce. Impensable il y a peu, tant était grande notre confiance dans la toute-puissance de la science médicale moderne, cette éventualité est devenue bien réelle.

    Tout cela montre que l'espèce humaine pourrait fort bien disparaître un jour,lointain peut-être, à notre échelle de temps humaine, mais proche dans l'immense durée de temps qui reste à la vie sur Terre. Dans ce cas, que pourrait-il se produire ? La réponse à cette question dépend de l'état dans lequel nous laisserions la Terre et le monde vivant.

    Christian de Duve (A l'écoute du vivant)


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