• La pollution

    La pollution :

    est peut être la plus malfaisante et la plus invincible des têtes de l'Hydre.

    Pratiquement toutes les industries engendrent des sous produits qui polluent l'air, les cours d'eau, les océans ainsi que le sol et sa précieuse eau.

    De nombreux produits de l'industrie font eux aussi tort, involontairement ou accepté comme le prix à payer pour les avantages qui en résultent. On a arrosé la planète de pesticides à l'avantage des agriculteurs jusqu'à ce que Rachel CARSON tire la sonnette d'alarme.

    On considérait les chlorofluorocarbones (CFC) comme idéalement adaptés au rôle de liquide pour réfrigérateurs et de propulseur pour atomiseurs, mais maintenant on les condamne comme contribuant à l'effet de serre et détruisant la couche d'ozone qui protège la planète contre l'excès des rayons UV en provenance du soleil. Les antibiotiques, proclamés à juste titre remèdes miracles, se sont avérés de puissant sélectionneurs de pathogènes dangereux.

     

     La liste semble sans fin.

     

     

     

     

    Même des matériaux dépourvus de toxicité peuvent par leur simple volume créer des problèmes d'ordre écologique. Les sacs, les emballages plastiques ; les articles "jettables" matériel de laboratoire, briquets, appareils photo, vaisselle, couvert ; les matériaux artificiels qui remplacent à présent le bois ou les métaux dans d'innombrables domaines ; les tissus synthétiques qui remplacent la laine, le coton ou la fourrure, tout cela s'ajoute à la "plastosphère". (Si la vie n'avait pas élaboré les moyens de décomposer les produits de sa propre industrie, il n'y aurait pas de Biosphère mais seulement une coque inerte de biopolymères, une "Plastosphère" semblable à celle que l'ingéniosité humaine s'emploie aujourd'hui à constituer.).

     

     Résistant à la biodégradation, presque impossible à bruler proprement, ces matériaux s'accumulent, tranformant les terres et les mers en dépotoirs.

     Les immondices posent un problème majeur à elles-seules submergeant les communautés et la nature elle-même.

                                                                                                                 (Christian de Duve)

     

    Un Américain produit 650 KG d'ordures ménagères par an. Un Français moyen, qui arrive en 4ème position après les Japonais et les Danois en produit plus de 400 KG par an.

                                                                                                  (Journal La Montagne du 08/10/96)

     

    Quelques mois avant sa mort, Lord Solly Zuckerman, l'un des scientifiques les plus influents de Grande Bretagne, qui a participé à Stockholm en 1972 à la conférence sur l'environnement à l'échelle mondiale résuma ses impressions après celle de Rio, en 1992 : "Comme à Stockholm, écrivit-il, les leçons significatives qu'on a tirés à Rio sont :

    que les intérêts nationaux différent ;

     

    qu'il existe une différence entre les problèmes d'ordre écologiques à l'échelle nationale et à l'échelle mondiale ;

     

    que les questions écologiques et sociales à court et long termes n'appartiennent pas à la même catégorie ;

     

    et que le développement des pays les plus pauvres apporte presque inévitablement avec lui des problèmes non seulement de financement et de gestion, mais aussi d'ordre écologique. Une autre leçon majeure est que, en pratique,

     

     

    "les solutions à la plupart des problèmes d'ordre écologique sont presque entièrement du ressort de la politique et de l'économie."

                                                                                                                 (Christian de Duve)

     


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