• "La vie n'a pas de prix"

    Le vaisseau spatial Terre se trouve actuellement dans une situation similaire à celle du Titanic. La survie de tous les passagers et membres d'équipage est en jeu. Y compris celle du capitaine. Nous fonçons en effet droit sur un iceberg plus gros que nous.

    Tandis que la plupart des passagers de première classe font la fête dans les grands salons du paquebot flambant neuf, fruit encore vert de la science de l'époque, et que les pauvres s'entassent en seconde classe, la vigie aperçoit la montagne de glace, flottant droit devant dans les brumes. Le capitaine est aussitôt prévenu.

    Et prend les décisions qui mèneront au naufrage.

    La première d'abord : « en arrière toute ! » Ok, capitaine, là-dessus, on est tous d'accord, il faut ralentir la machine, afin d'amortir le choc qui, à 700 mètres par minute, est inévitable.

    C'est ce que disent les écologistes de la première vague. Et ils ont raison!

    Il faut polluer moins. Utiliser au maximum les énergies renouvelables.

    Cesser de se goinfrer avec des cochonneries dévitaminées ou des denrées qui, pour être acheminées jusqu'à nous, exigent plusieurs fois leur poids en gasoil.

    Cesser le gaspillage.

    Manger le plus bio possible. Et pas que de la viande extraite d'animaux innocents, ayant subi une incarcération leur vie durant. Soit, les protéines animales nous ont permis de survivre et d'élargir nos cerveaux, mais on peut très bien s'en passer aujourd'hui.

    Enfin, il est crucial de bannir les OGM, fabriqués sans expérimentation préalable sur le long terme et en milieu non confiné, ainsi que les carburants qui n'ont de bio que le nom et menacent le peu qui reste des forêts de nos aïeux...

    Bref arrêter de croître en dépit du bon sens, comme une grenouille qui se prend pour un boeuf. Sans pour autant faire transporter les régimes de bananes ou les ananas par des voiliers ou des canots à rames. Sans pour autant revenir à l'homme de Cro-Magnon.

    Mais la seconde décision, « à bâbord toute ! » sera fatale.

    Explications.

    Le Titanic, fleuron de la technologie de l'époque, est dit « insubmersible » parce qu'il est constitué de compartiments étanches.

    S'il avait pris l'iceberg en pleine proue, un seul compartiment étanche aurait été éventré, celui de l'avant, et non pas six sur un des flans du géant.

    Au stade où nous en sommes, il est impossible de virer à droite ou à gauche. Ce serait un suicide.

    Non. La seule solution consiste en fait à garder le cap, foncer droit sur l'iceberg, et ce malgré ce qu'on nous a inculqué lors de notre formation de pilote. Tout en inversant la vapeur donc et tout en prévenant les passagers pour qu'ils se préparent au choc des Titans et aillent se réfugier, par exemple, à l'arrière de l'engin.

    Résumons.

    La collision va avoir lieu. On ne sait bien sûr pas exactement quand à la minute près. Mais on sait que chercher à l'esquiver, d'un côté comme de l'autre, déchirera nos flans et nous enverra par le fond avec toutes les espèces vivantes.

    De plus, deux choses sont sûres : il n'y a pas assez de canots de sauvetage et aucun extraterrestre ne viendra à notre secours. La plupart vivent en effet en osmose avec leur propre planète et aucun d'eux n'éprouve le moindre désir d'aller voir ailleurs -Carpe diem- ou de faire un saut dans l'inconnu pour aller rendre justice en soucoupe volante. Chacun est libre sur sa Terre. On appelle ça le libre-arbitre.

    Oui, la vérité ébranle. En effet, elle ne laisse pas de marbre. Mais elle est là. Aussi banale que mystérieuse. Elle coule de source. Elle est la source de l'inspiration et de l'illumination.

    Ajoutons même, pour faire bon poids, que le choc sera salutaire, non seulement à l'humanité dans son ensemble, mais bien sûr à toute forme de vie terrestre.

    Explications en images.

    Si un astéroïde n'avait pas percuté violemment la Terre, il y a 75 millions d'années, les dinosaures règneraient toujours en maitres et les sortes de petites souris nocturnes, desquelles nous descendons en chute libre, n'auraient jamais pu s'extraire de leurs cachettes et évoluer en mammifères, en primates et en nous, les hommes.

    Remontons plus loin encore. Avant l'existence même du temps et de l'espace. Si le Big Bang, ce sacré phénomène, ce chaos issu du vide, du néant, du rien, si cet événement incompréhensible ne s'était pas produit, notre univers n'existerait pas. Il n'y aurait donc ni étoiles qui réchauffent, ni planètes qui abritent. Et nous ne serions évidement pas là à essayer ensemble de trouver des solutions.

    Lorsqu'un coeur s'arrête de battre, n'essaye-t-on pas l'électrochoc ?

    «C'est bien au bord du précipice qu'on évolue.» (1)

    Sinon pourquoi le bébé quitterait-il le ventre paisible de sa mère ? Quel intérêt aurait-il à être brutalement arraché à ses rêves ?

    Le choc est absolument nécessaire à l'évolution. Comme la mort est indispensable à la vie. Sans la mort pas de vie ! Tout simplement. La mort est l'outil qui permet le changement. Sans la mort, nous serions des paramécies.

    Cette évidence toute simple est accessible au commun des mortels. Seule la trouille de perdre leurs petits égos microscopiques, leurs chers, leurs portefeuilles... poussent certains savants inconscients à vouloir engendrer, dans leurs laboratoires bidons, un homme transgénique qui vivrait 200 ans comme les palourdes ou les tortues, et pourquoi pas un homme charnellement immortel avec, pendant qu'on y est, ailes d'oiseau, nageoires et branchies de poissons, radars de chauve-souris et dards d'abeille. A vos souhaits !

    Ceci dit, il faut un temps fou avant de la dénicher, cette garce de lucidité, tapie quelque part dans nos coeurs blessés ou dans les replis écervelés de nos gros cerveaux de prédateurs à la dérive.

    Il ne suffit pas d'appuyer sur un bouton pour que la lumière soit.

    La vérité est tellement là devant nous qu'on ne la voit pas, qu'elle nous crève les yeux, qu'elle nous aveugle. On peut la confondre un moment avec un mirage, une hallucination, un mur érigé sur le chemin tortueux de notre quête, ou avec une muraille infranchissable, contre laquelle on se heurte, sans rien comprendre. Manquant du recul nécessaire. Se disant que c'est tout de même bizarre que ce sentier semé, autant d'embûches que de preuves, n'atterrisse pas directement au trésor des trésors. A une sorte de clef universelle qui ouvrirait toutes les portes et règlerait, une fois pour toutes, pauvreté, misère, ignorance, souffrance, maladie, vieillesse, solitude, désespoir, tous les maux.

    La vérité toute crue n'est peut-être pas bonne à entendre pour certains qui croient, dur comme fer, en la valeur, par exemple, du papier toilette ou des billets de banque; mais elle se présente à nous toute nue comme l'enfant de tout à l'heure.

    Mais, diront certains, on peut encore éviter l'obstacle et tenter de le contourner par bâbord ou par tribord ?

    Non, il est trop tard. Il n'y a pas d'esquive ! Pas de dérobade ! Que ce soient les politiques, de droite comme de gauche, on voit où ça nous a mené!

    Ne parlons pas des religions, dont le dernier pape de l'une d'entre elles vient de proscrire à jamais les préservatifs, alors que chacun sait que le sida rode encore et que les bébés à bénir se conçoivent avec une giclée de sperme.

    Ces soi disant potions magiques nous ont toutes mené en bateau -toujours le bateau- depuis toujours, mené par le bout du nez et poussé dans les impasses actuelles. Non, la lucidité doit jaillir spontanément, en bas, comme en haut. Chez le petit incarcéré dans sa cage plus ou moins dorée, le pris en otage par le quotidien, comme chez le grand qui dirige tout du haut de ses 1 mètre 75, qu'il soit président de la République ou porte le doux nom de Monsanto, Total ou Toyota !

    Mais la vérité n'est pas toute faite. Ce n'est pas une formule. Ce n'est pas «e=mc2». Nul n'est besoin d'être Einstein pour la comprendre. Elle ne s'apprivoise pas. Elle ne s'inculque pas. Elle est sauvage. Elle ressemble à un chien qui se roule dans l'herbe ou à des girafes qui s'enlacent. C'est un jeu. On ne peut l'enfermer dans un bocal. Et personne ne peut la détenir. Si qui que ce soit cherche à s'en emparer, elle se volatilise, elle se sublime et il ne reste qu'un bocal plein de formol.

    Ainsi tout ce que venez de lire, si vous avez eu la patience d'écouter et d'entendre ces mots jusque là, toutes ces lignes sont peut-être complètement invalides, erronées, stupides. Ce sont peut-être des balivernes ! Leur seule propriété est peut-être d'entrer par une oreille pour ressortir par l'autre.

    S'agirait-il donc d'un vulgaire canular d'étudiants, un «hoax», une imbécilité supplémentaire colportée sur Internet ? Une folie de plus incrustée dans la folie furieuse de l'humanité, qui est en train de démolir, en quelques siècles maigrichons, tout ce que la vie a crée avec patience en plusieurs milliards d'années. Il n'y aura probablement aucune suite à cette folie douce. Et ces mots iront rejoindre le cimetière des épaves oubliées ou des poètes disparus.

    «O, que ma quille éclate ! O, que j'aille à la mer !» (2)

    Mais peut-être aussi que quelqu'un les entendra, ces mots, qu'ils résonneront dans le coeur d'une poignée de gosses qui se rallieront, corps et âme, à la cause des « chlorophilliens » qui ont vu l'iceberg, estimé le temps approximatif mis pour que le crash se produise et fait pression sur le capitaine pour qu'il ne donne pas l'ordre fatal de virer d'un bord ou de l'autre, comme aux guignols ?

    Résumons encore. Parce que la simplicité n'a pas le contact facile.

    Si la collision est latérale, l'humanité, ainsi que la plupart des espèces, la vie toute entière sombrera en coeur dans les fonds abyssaux. Comme un paquet de plomb. Ainsi soit-il. Et bien sûr, direz-vous, repartira de plus belle.

    Oui, elle a en effet plus d'un tour dans son sac. Non seulement jusqu'à présent elle s'est adaptée à toutes les conditions, mais, à l'origine, elle a rendu habitable une planète qui n'avait dans son atmosphère pratiquement pas un gramme d'oxygène. Elle a réussi à adapter l'environnement primitif pour rendre possible son existence sur la terre ferme.

    Oui, elle repartira. Mais il lui faudra des millions d'années pour se restaurer. Et au lieu des grands sauriens, au lieu de l'homme, des araignées géantes suceuses de sang viendront peut-être occuper la place libre. Est-ce vraiment dans ce scénario-là que nous voulons être acteurs ?

    Si la collision est frontale, il y aura certes des dégâts importants, mais au moins pourrons-nous réparer le vieux tacot qui se prend pour un ordinateur sous Windows et poursuivre plus intelligemment la croisière.

    Avec plus de respect pour cette vieille bonne Terre.

    Voilà le message jeté à la mer. Livré pieds et poings liés. Non pas pour nos descendants, mais pour les êtres humains actuels.

    Le changement des mentalités - la mutation des consciences- doit être brutal et s'opérer dès maintenant sans plus tarder. Tout retard dans la décision prise sera de la souffrance supplémentaire, des guerres civiles et mondiales, des dictatures qui pousseront comme des champignons sous des prétextes économiques et écologiques, des crève la faim de plus qui viendront s'ajouter petit à petit au bon milliard existant en ce moment même. Juste avant le choc latéral ou frontal.

    Et ni Coluche ni l'abbé Pierre n'y changeront quoique ce soit.

    Nous pouvons tergiverser pendant des années sur l'instant exact du moment fatidique.

    Est-ce 2040 avec la fin du pétrole et des forêts tropicales, sur fond de surpopulation ?

    2050 avec la fin de l'uranium nécessaire, nous dit-on, pour déclencher la fusion de l'hydrogène au sein d'Iter? Un projet pharaonique dont on ne sait même pas s'il est réalisable, qui devrait voir le jour en 2018 et dont l'avortement est pourtant programmé pour 2050 donc.

    2158 avec la fin du charbon. Et un réchauffement climatique à côté duquel celui qui, il y a 250 millions d'années, (3) a détruit 95% des espèces marines et 70% des espèces vivant sur les continents, un bouleversement qui finalement n'était qu'un incendie de quartier.

    Maintenant les gars, c'est à nous de jouer. A nous tous de faire circuler le message vivant, sur toute la surface du globe, avec tous les moyens, y compris les moyens du bord !

    Nous avons tous notre part de responsabilité dans ce qui est en train d'arriver. Personne ne peut s'en laver les mains. Mais cependant nul ne se verra accusé devant un tribunal quelconque. Il n'y aura pas de procès, pas de jugement dernier, pour qui que ce soit.

    Si nous sommes capitaine, écoutons les conseils, même s'ils semblent venir d'une autre dimension.

    Si nous sommes marins et que nous nous apercevons que le capitaine se met le doigt dans l'oeil, n'exécutons pas l'ordre fatal, rebellons-nous ! Les révolutions sociales sont comme les révolutions des planètes, elles ne doivent jamais s'arrêter, sinon elles sont englouties par les soleils.

    Si nous sommes passagers, et que nous avons entendu ce message d'alerte, réveillons les autres et préparons sur le champ l'ère d'après la collision, le monde de la «Vraie Vie», le monde où il y a encore l'homme.

    Parce que l'homme, même s'il est momentanément devenu fou, a sa place parmi les roches, parmi les plantes, parmi les animaux, mais sans les grilles qui les entourent. Et avec l'humilité et l'esprit qui l'accompagnent !

    Tournons le dos à tout ce qui est tordu, au mensonge, à la manipulation, au sectarisme, au fanatisme, au crétinisme, à tout ce qui ne va pas droit devant.

    Ouvrons-nous ! Arrachons nos oeillères !

    Devenons simplement ce à quoi nous sommes voués, ce que nous sommes vraiment, rien d'autre que des locataires, des jardiniers de la vie sur Terre.

    Sinon nous risquons d'être la risée, la honte, de toutes ces consciences qui vivent sur les milliards d'autres mondes, dans un foisonnement, peut-être, d'univers complètement différents, non préhensibles par nos cinq petits sens, régis par d'autres chimies, d'autres physiques, par des lois qui défient complètement l'entendement.

    Mais ne nous égarons pas. Ne nous perdons pas dans les délires immondes de ceux qui sont au poste de commande et n'ont d'autre but que se remplir les poches.

    Dans le vide intersidéral de notre univers, la lumière va à 299 792 kilomètres par seconde. Et rien, ni personne, ne pourra modifier cette loi universelle, qui vient d'on ne sait où.

    La vie n'a qu'un but : aller de l'avant.

    Et elle est capable d'encaisser les coups. Mis à part ceux qui la prend par traitrise. Et lui ouvrent les flancs des pieds jusqu'à la tête.

    On pourrait ajouter du blabla à ces lignes. Mais, franchement, ne sont-elles pas suffisantes pour alimenter des échanges qui décideront du sort de la vie ici-bas ? Du sort de chacun de nous ?

    Et une question quand même se pose : ne sommes-nous qu'un agencement d'atomes, ou y a-t-il un pilote dans l'avion ?

    Et d'autres et d'autres à n'en plus finir ?

    Voilà : le bébé vient de naître. Il vous est servi sur un plateau. Faisons-en ce que nous voulons. De la chair à saucisse ou de la poussière d'étoiles.

    Mais on ne pourra jamais l'empêcher de crier.

    Et «à demain si nous le voulons bien !»


    Terre sacrée

    Le 20 mars 2009, à l'arrivée du printemps.

    sos-planete@terresacree.org

    Copyright libre, avec mention du lien : http://terresacree.org/titanic.html

    _________________________


    (1) "Le jour où la Terre s'arrêta", film américain réalisé en 2008 par Scott Derrickson.

    (2) Arthur Rimbaud, "Le bateau ivre".

    (3) Les étapes de l'extinction dite permienne sont encore contestées. Différentes études suggèrent de un à trois pics. Il existe plusieurs mécanismes proposés pour expliquer l'extinction, le plus haut pic est probablement du à une évolution graduelle de l'environnement, tandis que le second est probablement du à un événement catastrophique. Cela inclue un grand ou plusieurs impacts de météorites, l'augmentation du volcanisme ou la soudaine libération d'hydrates de méthane à partir des océans, suite à une augmentation des températures, des changements progressifs du niveau des océans, l'accroissement de l'aridité, et une modification dans la circulation océanique.

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  • Voici maintenant plus de 13,7 milliards d'années, notre Univers (on ne sait pas pourquoi) a subitement jailli du néant (certainement pas si vide que ça).

    Une immense explosion qu'on appelle le Big Bang!

    Ainsi sont nés l'espace et le temps.

    Cet univers a grandi, grandi, grandi et, sous l'effet de la gravitation, sont nées étoiles et galaxies.

    Aujourd'hui notre Univers, qui n'en finit pas de grandir de manière exponentielle, compte pas moins de cent milliards de galaxies qui, elles-mêmes, contiennent cent à deux cent milliards d'étoiles.

    Il faudrait plusieurs vies à un humain pour les énumérer toutes. Mille milliards pour être exact, à raison d'un quart de seconde par étoile.

    Un nombre astronomique qui dépasse l'entendement.

    Notre petit Soleil est une naine jaune parmi tant d'autres, un grain de sable dans un désert. Son âge est de 4,57 milliards d'années environ. Il existe dans notre seule galaxie plus de 100 millions d'étoiles de type identique.

    Cette étoile, et les planètes qui gravitent autour, se sont constituées à partir d'une étoile qui a explosé, engendrant une nébuleuse de matière contenant du carbone et tous les éléments chimiques propices à la naissance de la vie biologique.

    La Terre a de la chance. Elle est à la bonne distance du Soleil, dans la "zone habitable", ni trop chaude, ni trop froide. Et il y a de l'eau en abondance.
    Notre planète a, de plus, une bonne grosse lune pour compagne, ce qui permet au climat terrestre de rester particulièrement stable.

    L'évolution a fait le reste, du ribosome à la baleine, en passant par l'algue, le poisson, le serpent, les fleurs, les abeilles, les souris, les lémuriens, les singes, nous, les chiens et... la vache ! Les organismes se sont, petit à petit, complexifiés.

    Au fil des milliards d'années, la vie, non seulement s'est adaptée avec intelligence inouïe, mais a même été jusqu'à transformer l'atmosphère de cette planète qui, au départ, n'était pas respirable et ne contenait presque pas d'oxygène.

    Toutes les lois qui régissent l'évolution restent encore un grand mystère. Viennent-elles du hasard? Serions-nous les gagnants d'une gigantesque loterie cosmique? Ou y a-t-il un plan, un sens à tout cela? Chacun en fait pense ce qu'il veut. En réalité, cela ne change pas grand chose. On commence à peine à savoir comment tout cela s'est produit, mais personne ne saura jamais vraiment pourquoi...

    Pourquoi par exemple de la matière et pas d'antimatière ? Pourquoi ces lois là plutôt que d'autres? Pourquoi la lumière va-t-elle à un peu moins de 300 000 kilomètres par seconde dans le vide et pas à la vitesse de la tortue?

    Au juste, pourquoi la vie? Pourquoi cet ordre issu du chaos? Pourquoi la palourde vit-elle 200 ans et nous que la moitié? Eh oui pourquoi? Pourquoi l'espèce humaine est-elle en ce moment en train de dérégler le climat terrestre et d'assassiner sans vergogne toutes les autres espèces animales et végétales? Pourquoi cette folie meurtrière? Pourquoi la pollution démente de l'air et des eaux?

    Sommes-nous seuls dans l'Univers et voulons-nous rester seuls sur Terre?

    Et finalement, pourquoi la misère? Pourquoi la maladie? Pourquoi la souffrance? Pourquoi la vieillesse? Pourquoi la mort? Pourquoi la surpopulation? Qu'est-ce qui compte? La quantité ou la qualité?

    Un nombre considérable de questions se posent ainsi, dès qu'on s'éveille un peu, des qu'on sort de son sommeil. Et les générations futures, si elles arrivent à survivre (après la disparition des forêts vierges et de la plupart des animaux sauvages, après l'actuel pillage des énergies fossiles et des ressources métalliques) les pauvres enfants, et les enfants des enfants, et les enfants des petits enfants... se les poseront toujours pendant les 7,6 milliards d'années qu'il reste à la vie terrestre, sous une forme ou sous une autre, avant que notre étoile ne se transforme en géante rouge qui englobera l'orbite de la Terre, et ne s'effondre sur elle-même pour former une naine blanche d'une taille comparable à celle de notre planète.

    Olala ! Nous, les êtres humains, aurons tout de même réussi, en moins de quelques siècles, à piller la Terre de tous ses trésors, alors qu'il a fallu plus de 4 milliards d'années à la nature pour les produire.

    Allez ! Ne soyons pas défaitistes. Nous pouvons encore stopper ce processus mortifère. Mais il faut agir dans la minute qui suit. A l'exemple du Titanic, il n'est pas forcément recommandé de mettre la barre à gauche ou à droite. Mieux vaut finalement se prendre l'iceberg en pleine poire. Ce qui risque d'arriver dans pas si longtemps que ça. Et la claque nous servira alors forcément de leçon. Mais au moins nos compartiments étanches ne seront pas endommagés et l'imposant navire ne sombrera pas.

    Oui, nous changerons. Nous avons vu le gigantesque iceberg et nous changeons déjà. Oui nous muterons, nous évoluerons, en conscience, en sagesse et morphologiquement. Nous avons plus d'un tour dans notre sac, non ? Malheureusement, avec les 9 milliards d'êtres humains annoncés en 2050, cela ne se passera pas sans mal. Il y aura la famine, la soif. Des cadavres joncheront notre incompréhensible route. Des cataclysmes, des guerres (encore !)... Peut-être disparaîtrons-nous comme les dinosaures ? Peut-être un petit nombre survivra, s'adaptant aux circonstances, comme on le fait depuis toujours ?

    Quoiqu'il en soit, nous devrons à l'avenir être moins nombreux, pour que chacun puisse jouir vraiment de la vie, la vraie qui, chacun le sait, n'a pas de prix !

    Il serait évidemment souhaitable de remplacer le moteur de notre civilisation technologique qu'est le fric, par des valeurs plus nobles, plus chaleureuses, plus justes, plus « humaines ».

    Alors agissons, dès maintenant et dans l'urgence, chacun à notre tout petit niveau et dans la mesure du possible. Nous ne sommes pas des abrutis. Et poussons les dirigeants de ce monde à s'engager dans une voie plus verte, plus bio, plus respectueuse, sans pour autant tourner le dos aux excellentes applications de la science et revenir à l'homme de Cro-Magnon.

    Bougeons-nous, que diable! Individuellement et collectivement. Ensemble nous sommes une force qui peut faire des miracles.

    Personne ne détient la vérité, ni ne connait la solution magique. L'équipe de SOS-planete pas plus que les autres.

    Nous avons juste à enregistrer, au plus profond de notre esprit, vivant en ville ou à la campagne, que « sans nature, pas de futur ! »

    Devenons donc tous, et au plus vite, gardiens de la Terre. Avant qu'il ne soit trop tard !

    Michel dit "le fou?"

    Le 14 mars 2009, pour l'association Terre sacrée et le salut de la vie sur cette planète dont nous ne sommes que locataires et dont le bail risque de ne plus se renouveler.

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    sos-planete@terresacree.org

    Source :
    http://terresacree.org

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