• L'animateur et écologiste Nicolas Hulot n'a "pas exclu" de se présenter à l'élection présidentielle de 2007 afin de mieux défendre la planète, estimant que la plupart des candidats à l'Elysée semblent se "désintéresser du péril climatique" qui "menace l'humanité".

    "Si rien ne bouge d'ici novembre, tout est possible. Etre candidat à la présidentielle n'est ni ma vocation ni mon fantasme. Mais si la seule solution est de franchir la ligne rouge, je ne l'exclus pas", déclare l'animateur dans une interview au Journal du Dimanche (JDD) du 30 juillet.

    Pour Nicolas Hulot, la campagne présidentielle 2007 s'annonce "bien franchouillard, comme si tout se jouait à l'intérieur de l'Hexagone", car "on n'a toujours pas intégré la plus grande menace qui ait jamais pesé sur l'humanité: le péril climatique".

    "La majorité des candidats à l'élection présidentielle semblent s'en désintéresser. Il faut examiner à la loupe leurs tribunes, leurs ouvrages ou leurs interviews pour trouver une malheureuse allusion au réchauffement climatique. C'est atterrant!", souligne-t-il, renvoyant "dos à dos les personnalités de gauche et de droite".

    Selon lui, "les écologistes, faute de privilégier une démarche unitaire, sont inaudibles", alors qu'il faut "décréter la mobilisation des consciences, mettre en place une véritable union sacrée autour de la lutte contre l'effet de serre".

    "J'ai vu tous les candidats en tête à tête. Leur écoute paraît sincère, ils semblent partager, en privé, ma volonté d'agir mais ils ont tôt fait de reléguer tout cela aux oubliettes pour des raisons de logique électoraliste", regrette Nicolas Hulot.

    "J'ai proposé à Nicolas Sarkozy d'un côté, à François Hollande et Ségolène Royal de l'autre, la création d'un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable. Tous m'ont promis de prendre en compte cette proposition. Depuis aucune nouvelle", cite-t-il en exemple.

    Interrogé sur son programme, Nicolas Hulot place en tête la lutte contre l'effet de serre, mais aussi "des changements radicaux dans les domaines de l'énergie, des transports et de l'agriculture".

    S'agissant de ses liens avec Jacques Chirac, il estime avoir "bien fait d'aller sensibiliser" le chef de l'Etat sur "les enjeux écologiques". S'il admet avoir "pris quelques distances" avec M. Chirac depuis l'adoption de la Charte sur l'environnement, Nicolas Hulot salue le rôle du président dans la ratification par la Russie du traité de Kyoto et la mise en place de la taxe sur les billets d'avion.

    Source : 2006-07-29 20:09:27 PARIS (AFP)

    http://terresacree.org


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires